Dans ce film-ci comme dans le précédent (Force majeur en VO), Ostlund fait allusion à un concept renvoyant à des instincts qui nous soustraient à notre comportement d’homme civilisé.
Ainsi, un bon nombre de situations de The Square, semblent avoir été méticuleusement construites à partir de l’effet spectateur. Ce concept désigne l’effet de dilution de responsabilité qui survient lorsqu’on est dans une foule, une masse ou un groupe. Il est bien sûr difficile d'identifier précisément à chaque fois les affects expliquant ce comportement dans chaque circonstance : esprit grégaire, peur de s’extraire de la foule, peur d’être ridicule si on se plante lamentablement en voulant jouer les héros, peur bien sûr d’être blessé physiquement… Tout juste on constatera un résultat identique : la passivité de la foule environnante. C'est pourquoi, il est conseillé d’interpeller quelqu’un en particulier si on se trouve en détresse au milieu d’une foule pour contrer l' "effet ». C’est donc pas un hasard si quand un sujet se place au sein de The Square et fait une demande alors on est obligé de l’aider (lui apprendre à nager est donné en exemple je crois).
Pour son film précédent, rappelons que la force majeur désigne :
un événement à la fois imprévu, insurmontable et indépendant de la volonté d’une personne. Juridiquement, la force majeure est susceptible de dégager une personne de sa responsabilité ou de la délier de ses engagements contractuels. Elle peut être reconnue aussi bien en matière contractuelle qu’en matière délictuelle (c’est-à-dire avec ou sans contrat).
Ici l'engagement sera d'agir un mâle protecteur, en père de famille.
Il en résulte de cette logique des scènes de comédies où sont mises à mal les conventions de nos sociétés policées occidentale (et dans une certaine mesure, de la sociale-démocratie scandinave) et les valeurs morales des personnages.