The Things You Kill n’est pas un film sur un homme qui souffre, mais sur un homme qui fait souffrir parce que c’est tout ce qu’il sait faire. Pas par cruauté, mais par fonction.
Ali ne comprend rien et fais bien comme il peut. Il rejoue parce qu'après tout. Il revient là où on l'attend. Comme beaucoup d'hommes, lorsqu'il découvre son infertilité il le cache à sa femme. Et quand une autre figure menace de l’en déloger — il tue. Pas pour survivre, mais pour préserver l’ordre. La chair n’importe pas et les envolées poétiques n’ouvrent aucun espace de résolution des problématique qu'elles charrient. Elles ne libèrent rien, elles confirment : le masculin n'est pas réformable.
Certains pourrait reprocher au réalisateur de virer à l'essentialisme. Je ne crois pas. Je ne crois pas que Khatami convoque l'héritage de cette violence patriarcale pour en constituer la substance de la masculinité. Au contraire, je pense qu'il le fait pour rappeler le caractère construit et historicisable de cette position sociale.
Essentialiste ou pas, The Things You Kill est un film glacial, mais jamais creux. Il ne cherche pas à sauver l’homme, ni à le condamner. Il le regarde occuper sa fonction, jusqu’à ce que l’épuisement ne viennent tuer la lumière.
A voir absolument !