Way of War
Way of War

film de John Carter (2009)

David Wolfe,soldat des forces spéciales américaines,revient d'une mission dans on ne sait quel pays oriental,Afghanistan ou un truc du genre,en tout cas un bled où grouillent les islamistes énervés.Il arrive dans sa bonne ville de Washington,mais voilà pas que le FBI essaie de lui faire la peau sans qu'on sache pourquoi exactement,et du reste on ne le saura jamais.C'est vrai ça,qu'est ce qu'il est devenu Cuba Gooding Jr.?Eh bien le titulaire de l'Oscar du meilleur second rôle 97,c'était pour "Jerry Maguire",s'est ramassé comme nombre de ses collègues pour sombrer dans le marigot du DTV.Et celui-ci,produit et réalisé par un certain John Carter,est particulièrement atroce.C'est abominablement lent,ce qui n'empêche pas qu'on n'y comprenne rien.Les trois quarts du film consistent en des dialogues sibyllins et énigmatiques qui n'éclairent que sporadiquement le spectateur.Et si tous ceux qui parlent pour ne rien dire fermaient leur gueule,ça réduirait considérablement la circulation des virus.Car s'il y a un truc que la crise du COVID nous a appris,c'est que nous croyons nous parler alors que ce n'est pas ça du tout.La vérité est que nous passons notre temps à nous cracher à la gueule.Des postillons,des glaires,des crachats,des glaviots tracent dans l'air pour atterrir dans la face de l'interlocuteur et pénétrer dans tout orifice disponible,principalement,quelle horreur,la bouche.C'est ainsi que nos papilles se régalent de débris alimentaires pas tout-à-fait mâchés issus du gosier de celui qui nous cause,ainsi que d'échantillons de sa salive chargés de substances plus ou moins saines,généralement moins que plus.Ce n'est peut-être pas une si mauvaise idée cette histoire de plexiglas,finalement.Mais fermons la parenthèse,foin de digressions et revenons au chef-d'oeuvre audiovisuel qui nous occupe.Notre militaire,visage fermé,quasiment mutique,se balade à travers la ville sans but bien défini.Il est supposé récupérer de l'argent que l'Etat lui devrait,mais apparemment ses employeurs préféreraient l'éliminer car il sait des choses.Parce que de temps en temps surgit un flashback tourné dans un entrepôt d'une banlieue ricaine censé représenter un repaire moyen-oriental où trois bidasses US s'expliquent mollement avec autant de terroristes arabes.Wolfe est le seul survivant de l'affaire et il a découvert que les gonziers d'Al Qaïda ou assimilés sont instrumentalisés en sous-main par les dirigeants amerloques afin de justifier les interventions armées en ces lointaines contrées,chose qu'on sait depuis longtemps si l'on est un vilain complotiste.S'agirait-il alors d'un film complotiste?C'est possible mais l'honnêteté oblige à dire qu'on ne sait pas de quoi il est réellement question tant c'est mal foutu.Il y a une scène d'action totalement foirée toutes les vingt minutes,ce qui fait peu sur un film d'une heure et demie,et quelques développements décousus et imbitables noyés sous une musique tenant de l'attentat auditif.Heureusement,le scénariste n'oublie pas d'introduire une dimension culturelle dans son thriller basse tension par le biais de citations extraites de "L'art de la guerre",traité de stratégie militaire chinois écrit par Sun Zi en 512 avant Jésus-Christ dont s'était déjà vaguement inspiré en 2000 un film éponyme avec Wesley Snipes qui avait connu deux suites vidéo.Vu le contexte,le casting est ici luxueux puisqu'outre un Gooding épaissi et ramolli,lui qui était autrefois un acteur survolté,on a embauché des comédiens de bon niveau dont J.K. Simmons,également récompensé de l'Oscar du second rôle,en 2015 pour "Whiplash".Comme quoi cette distinction ne garantit nullement une grande carrière.

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le 29 mai 2020

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