On prend quasi les mêmes et on recommence

Sorti 4 ans après le premier opus, The Witch: Part 2. The Other One réussit à reproduire le succès au box office du premier volet. On retrouve aux manettes Park Hoon-jung en tant que réalisateur et scénariste. Le casting lui change presque complètement, seul le personnage joué par Cho Min-soo est encore là.

Un jeune fille s'échappe d’un institut qui expérimente sur les humains et est recueillie par un famille, si ça vous rappelle quelque chose c’est normal, c’est exactement le scénario du premier volet. Pas de perte de mémoire cette fois çi, on part de suite sur de la poursuite et de la baston.

Dans le premier volet, la pauvreté scénaristique était dissimulée derrière des scènes de combats bien ficelées, des changements de tons plus ou moins bien négociés et des retournements de situation sans réel intérêt. Même stratégie dans le deuxième, sauf pour les retournements de situation qui sont remplacés par une surenchère de personnages et de sous intrigues. Les personnages sont encore moins développés que dans le premier, ils deviennent tellement cliché que s’en est presque drôle, la palme allant à la militaire blasée qui passe son temps à boire, fumer et jurer. Là où le premier était proche d'une esthétisation de la violence, le deuxième s’y complait totalement. Tous les personnages se régénèrent ce qui permet une escalade dans la violence qui n’est jamais problématisée. Les scènes d'action alternent avec des scènes d’exposition verbeuses et soporifiques. Le film garde un petit côté social avec la sous intrigue de la famille qui accueille la jeune fille, mais cela ne suffit pas à sauver l’ensemble.

Bien en dessous du premier, il n’est pas sûr que cette suite réussisse à convaincre même les fans de la franchise. La fin laisse malheureusement penser que cela pourrait être une trilogie.