Un jeune dandy fougueux en apparence se retrouve aux côtés d'une famille plutôt aisée de la bourgeoisie italienne des années 60. On se rend compte qu'il exerce une certaine force difficile à cerner sur chacun des membres. Une sorte de Dorian Gray quasi muet qui laisse son charme perturbant prendre les devants.
Il couche rapidement avec toutes les femmes de la maison et, de façon générale, a un impact émotionnel très fort sur toutes ces personnes bien rangées aux valeurs très religieuses et conservatrices. Et son départ les bouleverse tous, eux qui viennent tout juste de découvrir la vie sous un nouvel aspect... Les conséquences sont troublantes : le gosse s'improvise peintre d'avant-garde (son monologue est marquant), la fille se retrouve face à un blocage psychologique, la servante accomplit des miracles...
Une chose est sûre : il s'agit d'un film de symboles : l'aspect narratif est souvent effacé, privilégiant les situations les plus énigmatiques. L'ensemble est filmé avec une grande distance, toujours avec un sens prononcé du détail. Parfois bancale et hésitante, la caméra se détourne souvent de l'action pour dynamiser la mise en scène. Une réalisation intrigante pour un film intense et ambigu.