Alors que Tony Stark est considéré comme le Héros, et le personnage central de l’Univers Cinématographique Marvel, beaucoup de gens pensent que son collègue à chevelure blonde n’est qu’une brute sans cervelle armée d’un marteau. Mais de toute façon ces gens pensent qu’Iron Man est le seul personnage intéressant de The Avengers, c’est une sacré bande de tordus. Le Thor de Kenneth Branagh plante les graines de l’Arbre-Monde dans le cosmos, et représente une Asgard magnifique, merveilleuse, comme un Star Wars version mythologie nordique, le tout saupoudré de super-héroïsme, et je ne dis pas ça uniquement pour Natalie Portman.
Avec Thor : The Dark World (ou Le Monde des Ténèbres, traduction française du sous-titre, assez ridicule quand on sait que les autres films sur les Vengeurs ont conservé des titres anglophones, et je ne parle pas d’Iron Man Trois mais de Captain America : First Avenger), Alan Taylor, réalisateur connu pour son travail sur la série d’erotic fantasy Game of Thrones, enracine mon idée : tout au long du film on fait face à un mélange savant, de Merveilleux et de Science-Fiction, à mi-chemin entre Le Hobbit et Star Trek Into Darkness – ce qui à certains moment est un malus –, tout en restant dans l’univers qui a subi les évènements de New York.
Car non, il n’y a pas que pour Midgard que les conséquences de l’attaque des Chitauri sont dramatiques et on nous le rappelle du début à la fin, ce qui pourrait presque être assez vexant, si ce n’était pas aussi bien amené. Loki est d’ailleurs emprisonné pour les actes qu’il a commis pendant Avengers, alors que le Dieu du Tonnerre doit mettre fin aux multiples conflits autour des branches d’Yggdrasil, et qu’une menace obscure et légendaire, incarnée par Christopher Eccleston s’apprête à faire son grand retour – et je ne parle pas d’un personnage issu de la culture britannique voyageant dans le temps et l’espace !
Etonnement plus sombre que celle du précédent opus et de celles des autres films de la Maison des Idées depuis 2008, l’Histoire est bien construite, malgré quelques scènes de destruction massive, et n’en reste pas moins extrêmement drôle et parfaitement ancré dans la Phase 2 – qui s’annonçait déjà un peu plus noire avec l’Iron Man de Shane Black – tout en y apportant de nouveaux éléments, à court comme à long terme.
N’en déplaise à la Distinguée Concurrence, mon héros à cape rouge préféré cette année ne rase pas sa barbe. Si la Phase 1 était une phase de naissance, la Phase 2 est celle de la maturité. L’Univers Cinématographique Marvel avec son concept de « série diffusée sur grand écran » est en train de devenir l’une des sagas les plus intéressantes de l’histoire du Cinéma, ceux qui disent le contraire sont marteaux. Tout le mal qu’on peut maintenant souhaiter à Marvel, c’est qu’Agents of S.H.I.E.L.D donne Thor aux audiences !