Généralement considéré comme le moins bon long-métrage de Masaki Kobayashi, Trois amours se révèle en effet décevant, malgré une poésie d'ensemble et une mélancolie qui ne laissent pas totalement indifférent. Cette chronique d'une communauté villageoise, au pied de collines, loin de toute grande ville, est accompagnée presque continuellement par des chants chrétiens qui alourdissent les différentes intrigues, dont aucune d'entre elles n'a de véritable consistance. Les trois amours dont il est question sont d'ordre sentimental, avec une femme à la santé fragile et un peintre ; familial, avec deux garçons, l'un mentalement désaxé et l'autre "vendu" par sa famille très pauvre ; spirituel, avec un prêtre dont la foi n'efface pas la trahison de celle qui fut jadis sa femme. Le film est chargé en amertume et en tristesse que Kobayashi ne réussit pas vraiment à retranscrire en émotions.

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le 14 juil. 2023

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