Malgré une première heure déconseillée aux âmes sensibles, la deuxième est tantôt émouvante tantôt spectaculaire, on avance dans la délicieuse monstruosité de Julia Ducournau en cherchant les repères que nous avait offert Grave.
La lumière est magnifique donnant une atmosphère glauque à certaines scènes de réjouissances et des plans d'ensemble que je rêverais de contempler pendant des heures.
Il mérite, à mes yeux amplement la Palme d'Or, non pas pour l'effet qu'il a produit lors de sa première représentation et son côté provocateur qui n'est qu'une infime partie de son propos, mais bien pour le vent de fraîcheur qu'il apporte au cinéma et l'audace de vouloir imposer sa vision au public, de l'inviter à comprendre plutôt que de s'y soumettre.
C'est le genre d'oeuvre qui prouve que son art est infini.