Tout a été dis ou presque sur ce film dans les autres critiques : les références à ceci ou cela, le côté surjoué et potache, la critique du milieu hollywoodien... En revanche, les autres critiques n'ont apparemment pas fait le lien entre Les Grosmann (joué par Tom Cruise) et Harvey Weinstein pourtant tout à fait évidente et déjà commenté sur allociné en 2011... Un regard rétrospectif sur l'affaire Weinstein trouvera appui sur ce film pour monter l'hyprocrisie incroyable du monde du show biss, si besoin de preuve il y a....
Le jeu de Tom Cruise relève ici le film... Je n'aime pas juger les gens d'après leurs croyances, mais dans le cas de Tom Cruise on a vraiment le sentiment qu'il s'efface en tant que personne pour devenir un produit de la scientologie. Prenez ce désastre littéraire qu'est le roman de SF (avant qu'il ne crée sa secte) en 10 volumes mission terre de Ron Hubbard (j'ai tenu 2 tomes de mémoire, peut être 3), vous avez une opposition entre deux personnages : un méchant aigri, manipulateur et pas beau et le gentil beau gosse, tout puissant, qui réussi tout. La mise en scène de ce contraste est un supplice littéraire. Tom Cruise est la concrétisation de ce contraste idéalisé : il joue habituellement le côté beau gosse surpuissant, mais d'une manière chiante. En revanche, il joue d'une manière réaliste et très sympathique les méchants vicieux. Il manifeste en fait les ressorts sur lesquels la scientologie joue et in fine ses contradictions.
Si on oublie ce film pour en rester à la scientologie, une question considérable se pose : Tom Cruise peut il vieillir? Le devenir de la secte est grandement liée à cette question anodine....