Chronique d’une tête brulée, sur fond de bromance crypto-gay…

Pete Mitchell, dit "Maverick", est un as du pilotage et surtout, une tête brulée, qui, contre tout attente, parvient à décrocher un stage au sein de l'école d'aviation "Top Gun" réservée à l'élite de l'aéronavale américaine. Il entre alors en compétition pour obtenir le titre de meilleur pilote.


Pour son troisième long-métrage, Tony Scott n’imaginait pas un seul instant entrer dans la cour des grands, talonnant de très près son aîné Ridley Scott. Ce petit film budgété à 15 millions $ a atteint des sommets au box-office aux quatre coins du globe, en allant jusqu’à rapporter près de 24 fois sa mise de départ (!).


Top Gun (1986) est rapidement devenu un film culte de la décennie 80’s, consacrant par la même occasion l’acteur Tom Cruise au rang de star planétaire à seulement 24ans. Sauf qu’à y regarder de plus près, le film n’est rien d’autre qu’un condensé de « collitude ». Des pilotes de l’aéronavale qui ressemble à s’y méprendre à des Ken en puissance, lunettes d’aviateur, amitiés viriles sur fond de fausse rivalité et de love-story, sourire ultra-bright & corps d’Apollon suintant à grosses gouttes (on a rarement vu un film dans lequel tous les acteurs suent autant du début à la fin).


Cette « bromance » crypto-gay empli de testostérone séduit uniquement par le charisme de ses acteurs (Tom Cruise, Kelly McGillis, Val Kilmer & Tom Skerritt), mais absolument pas par son scénario. On appréciera les séquences aériennes (bien que l’on fini bien souvent pas ne plus rien y comprendre), certes le résultat n’est pas aussi pompeux que peut l’être L'Approche Finale (1991). On appréciera aussi la très sympathique B.O. (kitch) composée par Giorgio Moroder ainsi que le titre "Mighty Wings" de Cheap Trick qui fleure bon les années 80.


Face à une intrigue quasi inexistante, Tony Scott parvient (grâce aux prouesses techniques de l’époque) à nous restituer une œuvre visuellement saisissante en ce qui concerne toutes les scènes aériennes. Mais pour le reste, la relation (chaste) entre Maverick & Charlie d’un côté et les sous-entendus homosexuels de l’autre, on regarde ce film avec un large sourire sans pour autant le prendre au sérieux, du haut de son piédestal de film culte, car en fin de compte, le film n’a rien de mémorable en soi.


(critique rédigée en 2011, réactualisée en 2022)


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le 30 mai 2022

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