Cet épisode est vraiment excellent, ça commence par une séquence de rêve parodique qui semble être désormais une chose récurrente et qu'est ce que ça m'a fait rire ce jeu très "traditionnelle" de Chieko Baisho pour jouer la femme éplorée, c'est tellement ça.


La recette fonctionne toujours à merveille, les divagations et rencontres de Torajiro sont toujours un moment de pur bonheur surtout ici où notre vagabond en peine illumine, par son caractère exubérant, les vacances touristiques de 3 jeunes amies qui ne retrouvent pas le merveilleux qui ponctuait leurs voyages de jeunesse.
La comédie fait encore une fois mouche et ce, à chaque instant, en y repensant il n'y a pas UNE SEULE scène comique qui ne m'a pas fait rire depuis le début (excepté les deux seuls opus non réalisés par Yamada), c'est un genre où le réalisateur excelle et qui ne peut que surprendre le spectateur (dont je faisais partie) habitué à ses gros drames sentimentaux.
Les scènes à table sont toujours aussi succulentes par la qualité naturelle et immédiate des dialogues : le moment où Torajiro demande à Sakura si elle n'a pas une meilleure histoire à raconter et qu'elle lui répond "your one-sided love?" en se mordant joliment le bout de la langue toute satisfaite de sa blague le regard dans le coin du cadre, si c'est pas l'échange le plus mignon du monde :coeur:


Bref je répète un peu toujours la même chose mais oui c'est juste "plein de choses drôles et touchantes" et bordel que c'est addictif, si je m'écoute je me regarde 10 films par jour sans me lasser.


Ce sont des films qui prennent leur temps, quand ce ne sont pas des petits ajouts narratifs ou dispositifs de mise en scène très légers et rares qui agrémentent les films suivants ce sont simplement les vicissitudes du quotidien, le temps qui passe et les changements qui en découlent : un enfant qui grandit, un Torajiro qui se surprend désormais à dire certaines phrases sans s'en rendre compte (l'habitude de ses déceptions amoureuses!), l'achat d'une maison etc...


On ne peut pas faire une chronique familiale aussi idéale, c'est la perfection même.

HuangFeihong
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le 17 déc. 2021

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HuangFeihong

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