Total Recall : Mémoires programmées par Strangeman57

Allez, ne soyons pas méchants, osons mettre la moyenne. Je n'ai pas lu la nouvelle de K.Dick mais ce remake semble surtout s'inspirer du film de Verhoeven. Et c'est justement une des seules raison d'aller le voir, la comparaison entre les deux, ce qui intéressera plutôt les geeks en tout genre et les fans du 1er film que le spectateur lambda.
Tout d'abord, il y'a les fameux clins d'oeil appuyés, citant directement une scène, voir un plan de l'original; l'un des meilleurs étant le déguisement holographique à l'aéroport où l'on retrouve la fameuse grosse dame en vert... Mais le film joue avec nos attentes, la dame ne sera pas le déguisement; Farrel, aillant préféré se cacher sous l'image d'un chinois. Après, on peut faire le comparatif de ses scènes... Quel est le plus crédible pour prouver que Doug ne rêve pas: la sueur sur le front d'un inconnu se voulant intermédiaire ou la larme de Kate Blanchett? Sinon, l'apparition de la femme à trois seins est un peu poussive.
Il y'a aussi la version du scénario qui diffère sur un point principal: pas de Mars, c'est à dire pas de mutants et la suppression donc de nombreuses scènes cultes du premier (les têtes qui gonflent, putain!) Cela est remplacé par un truc pas trop mauvais (La Chute) qui aurait dû être exploité autrement que pour un prétexte à des scènes à effets spéciaux. Lori est ici beaucoup plus présente (pour montrer la montée en puissance des femmes de notre époque est blablabla...) mais malgré plus de combats, elle a du mal à retrouver le charme de Stone... et sa fameuse combinaison de tennis, miam. Et puis on retrouve les thèmes actuels des films Hollywoodiens; le terrorisme, les attentats, etc...
J'ai rien contre les remakes, mais il a toujours été prouvé que seul les grands réalisateurs peuvent se le permettre (De Palma, Cronenberg, Carpenter, Jackson et j'en passe...). Len Wiseman a réalisé les "Underworld". Une débauche d'effets spéciaux et l'excellent Bryan Cranston (qui a vraiment du mal à trouver "son" rôle au cinéma) ne suffisent pas à rattraper l'inéficacité de ce nouvel opus; on préférera la simplicité mais efficacité scénaristique et le côté kitch de celui de Verhoeven, sorti il y'a maintenant 22 ans.