Aucun titre ne lui rendra justice, mais l'absence de titre ne serait pas une meilleure chose

Le cinéma belge, l'air de rien, c'est assez génial. Parfois. Et dramatiquement méconnu.

Demandez à n'importe qui, même des natifs du plat pays. La plupart du temps, l'on vous citera les frères Daerden, Benoit Poelvoorde (voire C'est Arrivé Près de Chez Vous, pour ceux qui savent ce dont l'acteur est réellement capable), et certains se souviendront que malgré son patronyme, Cécile de France est bel et bien belge.

C'est bien beau tout ça, mais c'est un peu faible. En fait, oublier Jaco van Dormael tient du sacrilège. Le bonhomme est de tous les coups fumeux, comme le fameux spectacle Kiss & Cry qui a remporté récemment un succès mondial.

Quant à Toto le Héros... Je ne vous en parlerai pas. Je veux pas le salir, voyez. Et puis, j'ai beau l'avoir vu plusieurs fois, je me refuse à mettre des mots dessus.

Si il y a un film belge qui doit être vu, c'est celui-là. Et au-delà de toutes autres considérations, il met la pâtée sans sourciller à la plupart des films du genre, toutes origines et réalisateurs confondus, ne fut-ce que par sa simplicité.

Et si d'aventure, vous n'avez pas été touché... c'est pas grave, j'imagine. Mais faites-moi plaisir, laissez de côté vos préjugés, ouvrez vos chakras, libérez votre esprit, coiffez un casque en aluminium si ça vous amuse, et réessayez. Le reste ne dépend pas de moi.

À voir et revoir sans modération, dans vos meilleurs moments comme dans vos pires, et même les jours scandaleusement ordinaires.