On a tous vécu un premier amour de jeunesse qui nous a marqué à jamais. Souvent inabouti, il est l’objet de fantasmes récurrents qui nous poussent parfois, à tenter de le retrouver.
C’est ce que fait Kristófer (Egill ÓLAFSSON – véritable star dans son pays), septuagénaire islandais à la mémoire déclinante, qui part – en pleine crise du Covid – à la recherche de Miko (Kóki), rencontrée à Londres en 1969. Le film alterne ainsi les séquences à 50 ans d’intervalle et nous transporte d’îles en îles (l’Islande, la Grande Bretagne et le Japon).
Cette romance douce-amère, aux airs de mélodrame, cherche plus à émouvoir qu’à éblouir même si Baltasar KORMÁKUR (le réalisateur) compose de magnifiques tableaux, ce qui ne gâche rien. Il tisse un récit pudique sur l’amour, l’acceptation du temps qui passe et les silences.
Heureusement, le rythme s’accélère lors des révélations finales, et fait basculer le film du bon côté.
*(très belle) chanson d’Eddy MITCHELL