Tout ce que vous avez voulu savoir, Woody ne vous le montrera pas.

Le premier sketch du film (qui est divisé en sept segments) rappelle Le Décaméron, de Pasolini, avec son ton grivois (bien que moins subversif que le film de l'italien) et les personnages du Moyen-Age complètement décalés. Mais hélas sans en atteindre le degré de provocation et d'anachronisme verbal du Décaméron. Et ce sketch résume bien l'ensemble du film : de bons mots bien placés qui devraient faire mouche mais qui tombent à plat, faute à une situation humoristique qui, selon les segments, s'éternise ou est trop court. Il n'y a que deux sketchs à peu près corrects, le second sur la zoophilie et le dernier avec les spermatozoïdes grandeur humaine (le plus drôle et le plus intéressant), et dans une autre mesure celui sur le travestissement. Ce que je peux sauver également, c'est le changement de mise en scène et d'ambiance à chaque partie, parfois le cinéaste rend hommage au cinéma italien (atrocement chiant d'ailleurs, celui qui rend cet hommage), aussi au cinéma d'horreur érotisé (le sixième sketch si je ne m'abuse).. En bref, j'attendais beaucoup de ce film, j'espérais une oeuvre piquante sur le sujet, mais c'est au final d'une incroyable vacuité, avec des segments d'une valeur totalement inégale. Dommage, car on ressent quand même la patte romantique ironique d'Allen, deux-trois sketchs sont bons mais c'est tout.