Ni excès d'honneur ni indignité

D'accord, il ne s'agit pas de Citizen Kane, ni même du Corniaud ou de Rabbi Jacob. Mais si on aime Didier Bourdon, on est servi par un festival d'acteur qui n'est pas sans rappeler le politicien pourri qu'il incarnait dans un sketch des Inconnus. Il en fait des tonnes, comme Yolande Moreau et, dans une moindre mesure, José Garcia ? Et alors, puisque ça fonctionne parfaitement, que le film est presque exempt de temps morts et qu'on peut se reposer les yeux sur la très belle Ophélie Winter ? Élie Semoun est très juste, même s'il est plus sobre que ses trois acolytes et s'il paraît donc un peu en retrait. Ce n'est pas très subtil ? Les Trois frères non plus, et pas grand monde ne s'en plaint.
Au final, j'ai passé un très bon moment et, après avoir regardé les premières images du film vers une heure du matin, j'ai été suffisamment accroché pour regarder en entier.
Cette comédie n'est pas un monument du Septième art, mais elle en vaut bien d'autres et elle est injustement mésestimée. Elle est parfaite pour se détendre entre deux chefs d'œuvre de la liste des 1001 films à voir avant de mourir.