VU SUR LA PLATEFORME DE TV5 MONDE
Deux vieilles personnes ont été torturés et assassinés par deux jeunes adolescents dans un bled paumé. Malheureusement, c'était les parents d'un homme d'affaire influent surveillé par Interpol. Ce monsieur s'appelle Gardella, il se sent obligé de se venger. Un jeune policier du coin va se retrouver au milieu de cette affaire.
Le style de Michel Deville peut rébuté. Le film commence par une succession de plans très précis et d'un montage assez brutal comme l'histoire que nous raconte le metteur en scène.
Les quinze premières minutes sont une merveille de cinéma. Le film s'annonce sombre et violente. Et puis, Michel Deville passe à autre chose. Le long métrage se transforme d'un film noir très tendu en un thriller psychologique assez subtile. La mise en scène reste toujours aussi précise mais elle est moins agressive, elle devient presque lyrique. Toutes peines confondu est accompagnée par du Chostakovitch. Michel Deville a toujours aimé la musique classique. Cette bande originale semble avoir été le moteur de la réalisation de "peril en la demeure ".
Les acteurs jouent du Deville. Il a créé sa manière d'interpréter. Il faut dire que les dialogues sont à la fois littéraire et d'une grande inventivité. Pour les acteurs, c'est du pain béni, ils leur suffisent de donner les répliques le plus neutre possible.
Jacques Dutronc est parfait dans l'univers de Deville, il se fond parfaitement dans cette ecrin.
Patrick Bruel a un peu plus de mal, il lutte. Ça convient parfaitement à son personnage.
Et puis, il y a Vernon Dobtcheff et Bruce Myers qui trouvent des rôles à leur démesures.
Il faut être concentré, il ne faut pas être fatigué pour suivre ce film. Mais quel bonheur de cinéma quand on se laisse porter.