Transen... Transa... Trenscen... Ok j'ai pas aimé on s'en balek.

(A ma décharge, j'ai tapé tard.)


Me faire aspirer le cerveau et transférer dans la machine pour devenir une sorte de Déesse, omnisciente, omnipotente et adulée. Y'aurait pire. Chacun son trip et ça reste terrifiant... On est maintenant plusieurs générations imbibées de films post-apo et de journaux TV qui nous font nous demander si, le moment fatidique, on préfèrerait décapiter des zombies ou des lézards de l'espace. Et l'ombre d'une IA qui tue le Père, c'est aussi un thème à la mythologie infinie.
Mais faut croire que dans les films, on en regarde jamais, de films. Alors...


Alors on est con.


Will et sa femme bossent sur une IA consciente.
Will se retrouve condamné et fait "Hey ! Ca tombe bien, on planche justement sur l'immortalité et, par un heureux D.E.M., on a carte blanche !".
La femme de Will et son meilleure pote (qui attend patiemment de sortir de la friendzone) font un CTRL+C CTRL+V de Will dans un PC.
Will casse sa pipe.
Willbot se réveille et emballe la femme de Will qui, dégoulinante d'amour (ou de connerie) lui branche un câble ethernet dans son port...
Willbot devient un dieu.


Vala. Alors je suis sceptique, parce que l'on nous plonge dans une apologie de la Science et un réel débat sur l'intelligence artificielle dans un sérieux presque religieux ; mais y'a-t-il une seule décision dans ce film qui ne soit pas complètement débile ??
Pourquoi est-ce que cette super mathémagicienne super fûtée, femme de ce super mathémagicien super fûté, prend-t-elle des décisions irraisonnées au possible ?? Je me suis demandé si elle avait pas inventé la machine à courber les bananes, elle....
L'Amour ? Vous m'faîtes vomir ...un arc-en-ciel. Ok, mais pour qu'on gobe le hameçon, il aurait fallu développer l'empathie envers ce couple avant d'enclencher le moindre climax... Nous montrer leur connexion, leur complicité, évoquer un moment difficile qu'ils ont su surmonter. Un truc qui justifie son aveuglement (ou encore une fois sa connerie !!). Pas difficile quoi.
Connecter une entité pensante à Internet ? Why not !
Ne pas retourner chez sa mère quand son mec virtuel réduit toute une population locale en esclavage et leur karsher le cerveau ? Ben non, pk ?


A aucun moment je n'ai cru à l'humanité de Willbot, ni aux bonnes intentions du Will d'origine, d'ailleurs.
Ben oui, qu'est-ce qui nous prouve la bienveillance de ce mec, à la base ? Des cacahuètes. Rien du tout. On est même pas sûres qu'il soit gentil, c'est p'tet un mégalo persuadé de pouvoir devenir le précurseur d'une race hybride supérieure. Et même si ça avait été un bisounours, ce mec, on sait tous qu'un esprit humain doté des pleins pouvoirs et assailli par une soif infinie d'information sombrera dans le despotisme.
Tout comme on sait qu'un mort qui ressuscite est un zombie et qu'il faut détruire le cerveau. Mais ça n'a rien à voir. On parle de Transcendance.


D'ailleurs, on est bien d'accord que le concept de cette technologie révolutionnaire, c'est de copier un esprit humain pour le dupliquer en réseau. Alors voilà une autre raison de penser tout le long du film que cette femme est complètement gourde, parce que SI cette technologie fonctionne, cela ne reste qu'une copie. Le Will d'origine est mort, ses derniers instants n'appartiennent qu'à lui et tout ce qui est vécu après l'est par une autre entité basée sur lui. On m'la fait pas, à moi !!
Oh ! J'allais oublier les éco terroristes. Violents, peu engageants, prêts pour les missions kamikazes itou. A un moment j'ai cru que ça allait basculer dans L'armée des 12 singes. Bref.


Après, toute les applications et surexploitation du potentiel que pourrait développer un hybride homme-machine, ça fait rêver. Et ça rend plutôt stylé, pas mal crédible. Je l'ai dit, moi ça me rebute pas. Echapper au notaire de ton héritage génétique pourri ou simplement à un physique ingrat, me dites pas que vous n'y penseriez pas une seconde. Ni à la possibilité de tout savoir et tout contrôler quand vous le voulez.
N'empêche que les fondations de cette baraque sont bouffées par les mîtes... Les raisons qui animent les personnages ne sont claires à aucune moment, donc on a pas envie d'y entrer (dans les persos OU dans la baraque, double insinuation !).
Et j'en ai vraiment marre que Morgan Freeman m'apparaisse toujours en voix de la sagesse dans tous ses films.

JulieFtis
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le 4 juin 2016

Critique lue 310 fois

JulieFtis

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