un teen-movie avec des robots et des voitures...
On le sait... On sait que c'est un film de Michael Bay, on sait que ça va être naze. Mais à chaque fois, on y va, les deux pieds dans la merde, avec ce mélange de plaisir inavoué à se rouler dedans et d'espoir qu'un jour peut-être...
Bon c'est pas aussi mauvais que Pearl Harbor, mais par contre je préfère largement revoir Armageddon (parce qu'avec le temps, il devient super kitsch et marrant à regarder) ou Rock (parce que ça tient en haleine, et qu'il y a 2 bons acteurs qui s'affrontent) plutôt que de subir à nouveau Transformers.
Dommage, parce que pour une fois, y'a pas de drapeau US qui flotte au vent (ou alors j'ai mal vu). Mais dès les premières minutes, on sait où on est : grosse voix qui explique que dans la vie, y'a le bien et le mal, tout ça tout ça... Bon passons, on vient voir un film bourrin, alors ne soyons pas exigeants, fais péter les robots, là !
Et bien, non, il faudra attendre un bon moment avant de se faire dégommer la rétine. Car monsieur Bay a décidé... de mettre en place les personnages et l'intrigue. Mais comme ils sont nazes, on s'emmerde priant que n'importe quel truc (même une mobylette 2 temps) se change en robot destructeur.
Le film commence réellement avec une sympathique scène de poursuite entre une méchante voiture de flic et la Camaro jaune. Une fois que notre héros a fini de se percer les boutons d'acné. Mais malheureusement tout le film est empreint de ce dégueulasse relent de teen-movie !
Parce qu'en fait, Michael Bay a voulu changer de registre. Il a voulu verser dans la dérision, le second degré, la « finesse » humoristique mais comme il ne sait pas faire, il en a mis partout à côté et c'est sale. L'apogée de ce concept tient dans la (très longue) scène dans la maison des parents où les robots sont d'un ridicule incroyable ! Ca fait film pour gamins des années 80.
Bref, passons les habituels traits d'humour niais, les ralentis sur les hélicos, les placements de produits divers, le black rigolo et la pouffe de service, qui auraient pu nous faire marrer, pour se concentrer seulement sur la fin qui est la seule chose qui vaut le détour : une apocalyptique bataille de robots géants en pleine ville. Des transformations assez hallucinantes tout de même ! Voilà votre récompense pour avoir tenu jusqu'au bout.
Et évidemment on a le droit à la fin à la petite morale sur la tolérance, et la critique du gouvernement que tente maladroitement Bay vient bien trop tard...
Et nous on a pas eu de glace car comme le film est très long, Hägen-Dasz était fermé.
Merci Michael pour cette soirée « Méga-étron » !