Transformers 2 ou comment promouvoir indirectement Dafalgan.

Comme son prédécesseur, Transformers 2 est visuellement beau, intense et plein de Megan Fox en petite tenue. Malheureusement, il souffre des mêmes défauts que son petit frère à savoir un scénario écrit par Kevin, 12 ans, et une bande sonore effroyablement bruyante.

Les vilains robots Decepticon viennent prendre leur revanche sur les gentils Autobot et se foutent dessus durant deux heures et demie de film. Michael Bay nous inflige ses boum boum et les migraines qui vont avec sans la moindre pudeur. Je vous laisse imaginer le bruit des pièces métalliques qui s’entrechoquent durant 80% du film. Les 20% restant étant réservés aux répliques pompeuses, à l’humour accablant et au mini-short de Megan Fox (qui doit avoir en tout et pour tout trois phrases dans le film, mais les yeux ne s’en plaignent pas). Les robots aux voix de gros blacks (effroyable VF) cassent tout sur leur passage sans permettre au spectateur de clairement les distinguer. Un pins de couleur aurait peut-être était intéressant pour reconnaitre un tas de ferraille ambulant d’un autre. Qui sont les gentils, qui sont les méchants? On en sait parfois foutrement rien tellement la confusion est grande.

Côté scénario, Sam Witwicky (Shia LaBeouf) retrouve dans une veste un éclat de je ne sais trop quoi qui risque de détruire la planète si les Decepticon s’en emparent (Vous savez, les histoires de fin du monde tout ça). Accompagné de sa petite copine, Mikaela Banes (Megan Fox <3) il fonce sauver le monde avec ses copains les boites de conserves. Vous l'avez compris, c'est du scénario avec plein d'originalité dedans.
Comme à son habitude, Bay ne fait pas dans la finesse. L'action est sans cesse accentuée par des scènes d'humour affligeantes qui ne font rire que par leur caractère incroyablement idiot. On est face à un spectacle visuellement époustouflant mais vide de toute structure scénaristique. On se demande même ce que certains personnages viennent foutre dans cette guerre de boulons et de vis.
Évidement, l'intérêt principal du film, c'est Megan Fox. Et Bay l'a très bien compris en filmant la belle comme une pornstar qui aime l'action. Un Rambo avec des seins qui n'hésite pas à user de ses charmes pour obnubiler le mâle en chaleur devant son écran. On en arrive même à s'impatienter d'un passage à l'écran de cette si belle carrosserie, au détriment des autres bolides gesticulants. En mode Ramasse ton filet de bave.

Transformers 2 est un pur blockbuster numérique qui pousse le cerveau sur OFF. Un film pop corn qui n’accorde aucun répit au spectateur en crachant non-stop des millions de dollars d’effets spéciaux. Dans ce bordel visuel, on cherche en vain une once d’intérêt. Un morceau d’originalité qui pourrait nous donner envie de nous infliger un troisième épisode en 2012. Mais bon, s’il y a Megan Fox, pourquoi s’en priver.
guillaumedri
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le 17 janv. 2013

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