Fasciné qua non

Ne manquant pas d’immodestie, je ne suis pas peu fier du calembour que j’ai donné comme titre à cette critique et je l’explique : le cinéma ou le « ciné » doit fasciner ou il n’existe pas. Et ce Trompe l’œil vient de me fasciner.

Il faut dire que son actrice principale y est pour beaucoup avec son beau visage de modèle pour peintre de la Renaissance plus italienne que flamande, même si l’action se passe Impasse de Milan, mais en pays flamand, et non en Italie, Place des Flandres.

« Tu portes cette grossesse comme un deuil », phrase-clé ? « Clé » je ne sais pas, mais « choc » pour moi, incontestablement.

« Vous volez souvent des images qui vous plaisent ? » Mais l’auteur, que semble-t-il faire ? Sinon « voler », du moins me rappeler des images de, en vrac , Belle de Jour, Les Oiseaux, Judex, King Kong…

Et maintenant conversation entre mon psy et moi.

-Au bord d’un lac, oiseau de proie, vous pensez à quoi ? -L’Aigle Noir, chanson de Barbara.

Conversation entre moi et mon psy.

-Un milan, vous pensez à qui ?

-Au Petit Homme des Litanies, chanson de Félix Leclerc, les dernières paroles, « Rendez-vous dans Milan, plus loin que l’Italie, plus loin que ce pays ».

Wikipedia dit de l’auteur, dont je ne savais rien sauf qu’il a fait L’Ordre et La Sécurité du Monde que je me rappelle bien avoir trouvé très bien, qu’il aime beaucoup l’opéra, et ici, ça se voit, ou plutôt, ça s’entend, et même un peu trop fort.

L’auteur de cette critique dit, lui, du film, que tout y est bon sauf la dernière citation, illustration de l’image fixe, elle, en revanche très convaincante vu le sujet.

Ma chute ? Si L’œil que j’ai au cinéma ne me Trompe pas, ce Trompe l’Œil est un grand méconnu.