D’abord le titre car le premier abord qu’on a d’une œuvre, c’est son titre, à moins qu’on en ait entendu dire quelque chose avant, ce qui n’est pas mon cas ici.
Le film est bien, voire très bien, titré car il n’est pas « L’hôtel » mais « Hotel » (titre français « Hôtel ») sans article devant, comme si « Hotel » était, au lieu d’être le nom d’un lieu, le nom d’un personnage.
Or c’est vraiment le cas dans ce « Hotel » qui me rappelle, d’abord l’hôtel où se déroule mon Bergman préféré, Le Silence, d’abord par… le silence qui y règne souvent, et ensuite le Shining de Kubrick sans rictus satanique ni effusion de sang.
Jusqu’à la fin, je me suis demandé si le petit chaperon rouge au col tout blanc n’allait pas dans la forêt se faire manger par une caverne qui ne tenait ni de Platon ni d’Ali Baba.
Après la fin, j’ai eu confirmation que j’avais vu un film sur la disparition et la recherche de l’apparition de son explication.
Et de nombreux plans fixes d’une durée savamment limitée sur différentes parties désertes de l’hôtel m’ont rappelé aussi Ozu.
Et maintenant je me demande si le meilleur du film n’est pas pour moi, devant les arbres de cette forêt noire tout à la fin, dans la mémoire que j’ai des plis violet obscur de la tenture tout au début.