Tron: Ares par Aelurus

TRON: Ares est une suite ambitieuse aux airs de retour aux sources. Dès le début, le film joue la carte de la nostalgie : retours sur le film originel, esthétique des années 80, références technologiques, et surtout un univers visuel qui brille de mille néons. Le changement de bande-son — Nine Inch Nails à la place de Daft Punk — est judicieux : on conserve le côté électro, massif, mais avec une tonalité plus sombre qui correspond bien à l’histoire d’Ares.Le réalisme du scénario pêche un peu : les personnages sont un peu archétypaux, l’intrigue reste prévisible, et Jared Leto, malgré ses efforts, ne parvient pas à me convaincre. En revanche, Evan Peters se démarque dans son rôle d’antagoniste : il incarne bien le méchant ambitieux et un peu malsain que l’on aime détester. Le film équilibre ses temps forts : scènes d’action impressionnantes, effets spéciaux maîtrisés, mais aussi moments contemplatifs où l’on apprécie le soin apporté aux décors et à la lumière.Visuellement, c’est une réussite. Grâce à l’IMAX / 3D, j’ai ressenti le poids des contrastes lumineux, des courses, des ombres. L’univers TRON est fait pour ça : techno, laser, grille — tout est bien là, magnifié. Et même si le “vieux TRON” reste en toile de fond, Ares ose prendre sa propre voie en introduisant la menace d’un programme doté d’autonomie, d’apprentissage, presque d’émotion.La musique supporte parfaitement le film : elle ne surpasse pas les images mais les renforce, les complète. Seule écoute, elle perd un peu de sa force, mais en contexte filmique, elle fonctionne très bien. Le film est sans révolution scénaristique, mais il divertit. On sort de la salle avec les images plein les yeux, un soupçon de nostalgie, et l’envie de revoir cette grille lumineuse.