L'homme Tron et la machine

Le temps passé ne me permet plus de comparer Tron l'héritage à son prédécesseur même si les images et l'univers de néons créé dans ce 1er film des années 80 ne peuvent être oubliés totalement. Quoiqu'il en soit, c'est cet univers qui vaut le détour. Relooké pour l'occasion avec les techniques actuelles, vu en HD, le film réduit encore un peu plus la frontière entre jeux-vidéos et cinéma jusqu'à se demander si le virtuel n'est pas plus réel que le réel lui même. C'est donc visuellement bluffant et tout ce qu'on peut saluer ici, ce sont les séquences d'actions rythmées des jeux de survies qui ponctuent le film bien secondées par la musique des Daft Punk. Pour le reste, c'est un scénario basique et sans surprises et un Garrett Hedlund qu'on aimerait immédiatement voir perdre au jeu des motos. En effet, cet acteur jouant le rôle du fils du génie disparu Kevin Flynn (Jeff Bridges) est absolument antipathique entre les réparties insipides et inutiles (je parle tout seul) de son personnage et son jeu d'acteur plus que médiocre. Pour un scénario qui amalgame humanité et informatiques, on préférera largement d'autres productions, de loin plus intelligentes que ce pur divertissement qui s'essaie par moment maladroitement à être réfléchi. Une suite très moyenne donc, un peu niaise, qui a autant de charme qu'un airbus A320. Le plaisir des yeux et puis s'en va. On ne s'endort pas mais on s'endormira sans problèmes une fois arrivé au générique final.