Après avoir découvert le Tron d’origine il y a peu, c’est sans grandes attentes et paradoxalement avec de grandes espérances que je lance cette suite. L’histoire raconte comment le fils du héros du premier film va tenter de reprendre l’entreprise du papa disparu il y a fort longtemps. Et bien sûr, il va se faire happer par la matrice. Ça commence comme un drame familial un peu gnangnan, ça vire à la satyre politique et économique mais pas trop longtemps car on est chez Disney. Très vite donc, on entre dans le vif du sujet à savoir un film d’action. Il faut l’avouer, l’entreprise est un peu bâtarde. Il s’agit à la fois de satisfaire le fan d’antan et donc de lui rappeler les moments forts qu’il a vécus avec le premier film et en même temps, il faut parler à une nouvelle génération de spectateurs. Ce n’est probablement qu’une demi-réussite. Une bonne partie du film n’est qu’un vulgaire remake de scènes déjà présentes dans le film d’origine, le charme en moins. Quant à attirer de nouveaux yeux, on tient là un film qui ressemble plus à Spy Kids (malgré toute l’affection que j’ai pour Rodriguez) qu’à un défi novateur. L’histoire se déroule sans accroc et sans déplaisir, pas de grande surprise mais pas d’ennui non plus. Il y a même quelques scènes assez stupéfiantes réellement très réussies (la baston dans le bar et l’apparition des Daft Punk). Au niveau de l’interprétation, c’est plutôt plan plan à l’exception de l’excellent Michael Sheen, il faut dire aussi qu’il occupe le seul personnage vraiment caractérisé. Reste la musique, d’une efficacité redoutable. Bref, un moment sympa mais si c’est ça l’héritage, on peut se dire que la plus-value à dû se perdre en route.