Dans la série ”Tous petits films sans thune”, voici un grand compétiteur : Two Hundred Thousand Dirty, réalisé par Timothy L. Anderson, auparavant réalisateur de courts-métrage.

Clairement, le plus gros défaut de Two Hundred Thousand Dirty, c’est son budget extrêmement limité qui l’empêche de développer son intrigue peu passionnante comme bon lui semble. En effet, celle-ci est très peu importante dans l’appréciation du film tant elle semble forcée pour y créer un intérêt. C’est la seule erreur de Timothy L. Anderson pour son film. En effet, les personnages sont si réussis, drôles et plein de gouaille qu’il est très dur d’imputer le défaut de l’intrigue a ce film qui recueille quelques-unes des meilleures répliques de l’année cinématographique. Entre le très bon Mark Greenfield, sorte d’ours mal léché qui est pourtant très sympathique et malchanceux, l’immense Coolio qui nous fait du Coolio et C. Clayton Blackwell, le plus drôle des trois assurément avec son calme à toute épreuve, le trio principal du film est sans faute. De plus, Rocio Verdejo parvient parfaitement à être la femme par qui tous les ennuis arrivent. Mentions honorables à Kenneth McGregor et Kittson O’Neill qui sont des seconds rôles savoureux. Le film est furieusement drôle, mal élevé, noir et surtout parfaitement bien rythmé malgré son scénario un peu lâche, comme dit auparavant.

C’est hilarant, c’est étrange, c’est nouveau, c’est original et c’est Two Hundred Thousand Dirty. Le film risque d’être introuvable et oublié et c’est franchement très dommage.

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le 2 janv. 2015

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CeeSnipes

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