Dubitatif

Un film étrange qui dure 1h42 mais constitué de longueurs qui peuvent rebuter.
Le milieu du film est original mais dérangeant, personnellement, ce n'est pas mon truc.
C'est assez démonstratif, très crue sur les scènes de sexe homo. Dans le langage aussi.
Rappelons que l'histoire se passe dans les années 70, que l'on suit une réalisatrice de films gays incarnée par Vanessa Paradis et qu'un psychopathe tue un à un tous ses figurants. De là démarre son enquête. L’enquête est plutôt chose classique mais c'est le milieu qui dérange. Les jeux des acteurs et surtout celui de Paradis ne font pas vrais, c'est plutôt mal joué, surjoué je dirais.
Les bons cotés maintenant car il y en a quand même (et là me reviens en tête cet homme dans la salle de ciné disant tout fort : "quel navet!") : le coté fou du psychopathe, les petits bruits qu'il fait quand il tue, ce côté frénésie meurtrière, ce mélange de sexe, de folie et d'horreur. Bref, tout ce qui fait référence au giallo en fait. Cela m'a fait penser à "La maison aux fenêtres qui rient" mais en beaucoup moins bien car dans ce dernier film, c'est tout le film qui bénéficie de cette ambiance étrangement perverse et non juste les passages où le taré est présent. Les couleurs et le coté esthétique est pas mal non plus, on peut le voir sur l'affiche, l'éclairage aux néons contrastant avec la pénombre de la nuit.
Le truc c'est qu'on ne voit pas bien où veut en venir le réalisateur. Autant voir un Dario Argento ou un Brian de Palma. Ce n'est pas réinvestit quoi, c'est juste pour faire référence sans doute (à la limite je préfère The Neon demon de ce point de vue). Pourquoi avoir fait ça maintenant à part pour montrer qu'on a kiffé ce genre de film ?
Beaucoup de questions restées en suspend au regard circonspect de cet objet cinématographique.