VU SUR LA PLATEFORME DE ARTE
Il y a eu une période où la comédie française était la meilleure du monde.
Nous avions les meilleurs scénaristes, les meilleurs réalisateurs, les meilleurs acteurs et même les meilleurs musiciens.
Un éléphant, ça trompe énormément fait partie de ses réussites.
Il y a un scénario béton écrit par Yves Robert et Jean-loup Dabadie. Une merveille d'écriture, des dialogues succulents, bien des années après sa sortie, les répliques ( et même une voix off extraordinaire) fonctionnent à la perfection.
La réalisation de Yves Robert est un modèle d'efficacité. Ça va vite, le rythme est alerte.
Et puis, il y a une bande d'acteurs plus merveilleux les uns que les autres. Il y a une qualité dans le choix des second rôles, on se souviendra toujours de Christophe Bourseiller ou Martine Sarcey.
L'image de Anne Dupeyrey passant avec sa robe rouge sur une plaque d'égout reste un moment d'anthologie.
Et ce plan ou Danielle Delorme ne sait plus si elle doit pleurer ou rire est une vraie performance d'actrices.
Et puis, il y a la bande de potes, tous des acteurs irrésistibles.
Que se soit Guy Bedos face à sa mère ( Marthe Villalonga à peine plus âgée que Guy Bedos). Ou bien Daniel/ Claude Brasseur qui cache un secret difficile à garder. Et puis il y a Bouli/ Victor Lanoux, macho qui drague tout ce qui bouge et qui se fait largué par sa femme.
Et puis, on se souvient tous d'Étienne Dorsay qui rêve de tromper sa femme et qui s'y prend tellement mal.
Le film possède toujours autant de charme. J'ai beaucoup ri. Quand le long métrage s'est terminé, le sentiment de manque est arrivé. Heureusement, il existe une suite du même niveau.