Outrageusement long

Le kappa est une créature mythologique du folklore nippon, pas vraiment connu en occident, il est pour les Japonais ce que les sirènes ou les fées sont pour nous. C’est un détail important, parce que tous les protagonistes du film reconnaissent immédiatement en la présence de Coo un kappa, alors que nous, occident, on ne voit qu’un monstre, ou pire encore un Pokémon…

« Un été avec Coo » est un film très ennuyeux. Son format, 2h15, est outrageusement long, surtout pour ce qu’il y a à raconter. À 1h30 de film, tout laisse à penser que l’on assiste à la fin, puis on comprend malheureusement qu’on est repartis pour plus d’une demie heure d’ennuie avant le générique. L’histoire se résume pourtant en trois phrases : Kôichi, un jeune garçon ordinaire (trop ordinaire), trouve une pierre dans la rivière, un fossile de Coo, le Kappa, que l'enfant ramène à la vie. Coo apprend à Koîchi que son papa a été tué par un samurai, de ce fait, il n’aime pas vraiment les hommes. Kôichi et sa famille décident de garder la créature chez eux, mais le kappa voudrait retourner dans sa nature.

Vous l’avez compris, cette histoire aborde de façon simple un propos écologique : la place de l’homme grandissante, et la nature constamment rabrouée, bafouée. Le propos est très bien, et c’est sans doute la seule chose qui m’a plus dans ce film.

L’animation est minimaliste, surtout pour le genre nippon. Ce n’est pas toujours joli, à vrais dire. Les personnages, même s’ils se veulent juste, sont souvent énervants (et je ne parle même pas de la petite sœur, à qui l’on aimerait mettre des baffes). Coo ne réussit pas toujours à nous émouvoir, à cause de son attitude mielleuse, agaçante. La fin est très réussie, mais nous sommes aussi ravis que le film soit enfin terminé.

En conclusion, j’ai trouvé ce film moyen dans son ensemble, mais il vaut tout de même le coup d'oeil ne serait-ce que pour sa morale.

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