Une femme est séduite par un homme qui ... mesure 1m36.
L'histoire du film tient sur cette dizaine de mots, et c'est toute la galère durant les 90 minutes, car je vous jure que selon votre degré de tolérance, ça frise la punition.


Évidemment, la particularité est que ce personnage de petite taille est incarné par Jean Dujardin, qui est plus grand que ça en temps normal. Donc, il y a plusieurs astuces pour, en quelque sorte, le rapetisser, enfin, donner l'illusion à l'image ; on voit qu'il y clairement des plans en contre-plongée, voire qu'il se met à genoux, ou alors des fonds verts pour suggérer la différence de taille.
C'est certes peu courant de faire jouer à quelqu'un un homme de petite taille, mais ça a déjà été fait avec les Hobbits chez Peter Jackson ou dans un registre fantastique avec L'homme qui rétrécit. Mais dans le cadre d'une comédie, donc des situations de la vie de tout les jours, je ne vois pas l'intérêt d'utiliser de tels artifices ; pourquoi ne pas avoir employé un véritable acteur d'1m36 ?


C'est donc à la limite du regardable, sans parler de la photo immonde ne mettant pas en avant les paysages du Sud, sans parler d'une actrice qui m'épate de plus en plus ; Virginie Efira. Je la trouve non seulement très belle, mais elle a un peps à la Katharine Hepburn qui fait qu'elle ne se laisse pas démonter et n'est pas un simple objet sexuel. De plus, elle bouge très bien, comme en démontre la scène en boite de nuit où elle danse sur Let's dance en compagnie de Dujardin.
L'autre surprise est d'avoir choisi des acteurs plus ou moins connu pour les seconds rôles et en particulier Cédric Kahn dans le rôle de son ex-compagnon. C'est le premier film que je vois de lui en tant qu'acteur, mais il apporte au film une certaine gravité, de par son apparence, sa voix ; il a l'air d'être en-dehors de tout ça.


Car au fond, que raconte un homme à la hauteur ? C'est qu'il faut s'en foutre du regard des autres, il faut vivre pour soi, au diable les clichés de la princesse et du grand prince, et si on est bien avec quelqu'un de petit, grand, gros, moche, borgne, amputé et j'en passe, peu importe.
On a bien sûr quelques gags par rapport à la taille de Dujardin, comme son immense chien qui lui rentre dedans à chaque fois qu'il le voit, qu'il se fait bousculer par un homme qui téléphone et qu'il croit avoir percuté un enfant, et Virginie Efira qui achète un vêtement en cadeau... dans un magasin pour enfants.


C'est le niveau d'humour de ce film vraiment pas terrible, à deux doigts du nullissime sans la présence de l'actrice ; pour moi, c'est 13 millions d'euros qui partent en fumée durant 90 minutes.

Boubakar
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le 24 août 2019

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Boubakar

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