Dans son abondante filmographie, Lelouch n'a jamais eu qu'un seul sujet de film en tête : filmer la vie et l'amour, avec plus ou moins de réussite. Sans doute plus inspiré au début de sa carrière que plus récemment, c'est un film simple mais touchant qu'il nous livre avec cet "homme qui me plait". Le pitch tient sur un timbre poste : sur un tournage à Los Angeles, un compositeur de musique de film frivole (Belmondo, fidèle à lui même) fait la connaissance d'une actrice en mal d'amour (Annie Girardot, magnifique). S'en suit une aventure, un périple, un amour simple et évident qui arrive dix ans trop tard.
Oui, c'est tout. Et pourtant, toute la beauté du film est là, dans cette histoire simple qui sonne terriblement juste. Lelouch sublime le jeu de ces deux personnages qui semblent oublier la caméra pour profiter de cette escapade clandestine dans un décor de carte postale, jusqu'à son dénouement, à la fois banal et poignant. Le casting est idéal, Les images sont magnifiques, la bande originale signée Francis Lai est parfaite, tout concorde : Lelouch est dans sa matrice élémentaire, là ou il maitrise son art au mieux. A voir.