Un vrai grand moment de cinéma, complètement fou, à l’image de son titre à rallonge : It's a Mad, Mad, Mad, Mad World. C’est un film réalisé en 1963 par Stanley Kramer, un cinéaste qu’on n’attendait pas forcément dans la comédie, puisqu’il est surtout connu pour ses films très sérieux, comme Jugement à Nuremberg ou Devine qui vient dîner ?. Et pourtant, avec ce film, il décide de s’attaquer à la comédie burlesque... et il y va à fond.
L’histoire, c’est celle d’un groupe de personnes qui assistent à un accident de voiture. Juste avant de mourir, le conducteur leur révèle qu’un trésor est caché quelque part, sous « un W ». Et à partir de là, c’est une véritable course au magot, où tout le monde perd la tête et se lance dans une chasse au trésor délirante. C’est une satire de la cupidité, de l’obsession de l’argent… et surtout, une immense farce à l’américaine.
Ce qui rend le film encore plus savoureux, c’est son casting complètement dingue. On retrouve quasiment tous les grands noms de la comédie américaine de l’époque : Spencer Tracy, Sid Caesar, Mickey Rooney, Ethel Merman, Milton Berle… et même des apparitions de légendes comme Buster Keaton ou Jerry Lewis. C’est un peu le Avengers du burlesque !
Le film a aussi été tourné en Ultra Panavision 70, un format super large, habituellement utilisé pour des fresques épiques ou des westerns. Mais ici, c’est au service d’une comédie, ce qui donne un côté très spectaculaire aux scènes, notamment les poursuites en voiture, qui sont impressionnantes pour l’époque. Et le film est long ! Plus de 3 heures dans sa version intégrale. Mais c’est tellement rythmé qu’on ne voit pas le temps passer.
Enfin, It's a Mad, Mad, Mad, Mad World, c’est un hommage au slapstick, au burlesque du muet, mais remis au goût du jour. C’est drôle, c’est absurde, c’est inventif… et ça a influencé plein d’œuvres après lui, comme Rat Race, certains épisodes des Simpson, ou même South Park.