Passage du documentaire à la fiction pour Cyril Aris, réalisateur libanais prometteur, et ce sans jamais sacrifier son regard introspectif sur le Liban ni sa sensibilité à filmer les sentiments.
Un monde fragile et merveilleux n’aurait d’ailleurs pu porter meilleur titre. L’émerveillement naît instantanément de cette histoire d’amour, admirablement incarné par une formidable troupe d’acteurs. Quant à la fragilité, elle vient de l’incandescence du pays filmé, explosif, instable mais enivré, résonnant en miroir avec les insécurités du couple.
Un film de comédie dramatique et romantique au sens le plus pur, qui pose une question plus que jamais actuelle : celle de l’amour au sens large, dans un monde à la renverse.
Parfois un peu long, mais jamais lent, le film se perd parfois dans des changements d’époque abrupts, bousculant nos cœurs battants et brouillant les repères dans une narration non linéaire. Mais ne boudons pas notre plaisir : Un monde fragile et merveilleux reste un film sincère, ancré, vibrant, une véritable lettre d’amour au Liban, à la vie, d’hier, d’aujourd’hui et de demain.