Un petit polar à base d'amitié virile entre deux malfrats, et d’attachement porté à une même femme : la sœur de l'un, la petite amie de l'autre. Ce film est marqué par sa noirceur et sa sobriété, avec un Belmondo jeune, calme et tout en retenue. La mise en scène de ce premier film de Jean Becker est un peu plan-plan. L'image bénéficie des services du chef opérateur qui a opéré un an auparavant sur "Le Trou", chef d'œuvre carcéral de Jacques Becker, père de Jean. On retrouve ici la tension des préparatifs d'évasion du Trou, dans les séquences particulièrement prenantes des scènes de prison ou de déminage.