Un simple accident n’est pas vraiment un film.
C’est une pièce de théâtre cinématographique qui troque son estrade contre des décors grandeur nature, donnant un aspect vivant bien plus prononcé qu’un simple spectacle.
Pour autant, est-ce que ça fonctionne ?
Oui… et non.
Cette théâtralisation, filmée la plupart du temps en longs plans-séquences avec de très longues tirades qui forcent le respect, impressionne.
Nous sommes face à des scènettes qui s’enchaînent (vraiment comme au théâtre) et qui tentent de faire avancer l’histoire.
Le problème de cette construction, aussi impressionnante soit-elle en terme de jeu d’acteur, c’est que le film tourne en rond, s’étire en longueur, avec des dialogues très longs, et finit par ennuyer.
Les scènes se suivent et se ressemblent, de façon assez grotesque et un peu « too much », avec de l’acting exagéré et des situations parfois loufoques.
La réalisation est très propre. Les prises de vue sont maîtrisées, il y a quand même du suspense et une réelle envie de connaître le fin mot de l’histoire, et surtout, les acteurs sont tous incroyables.
Pour autant, je ne lui donnerais pas la Palme d’Or.
J’ai compris le message du film, mais je le trouve un peu trop facile… et compliqué à la fois. Si on creuse, le final est très abstrait et libre d’interprétation, mais il m’a laissé un simple : mouais.
UN SIMPLE ACCIDENT est une pièce de théâtre cinématique intrigante et originale, mais qui ennuie vite, à la construction inventive mais au message beaucoup trop ambigu. Pour moi, ça ne méritait pas la Palme d’Or, n’est-ce pas, Sirat ?
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