"Pour échapper à la médiocrité du monde, rien ne vaut une bonne cuite."

Commençons par ce qui gêne, Antoine Blondin l'auteur du roman était un poivrot assumé et il y a dans son histoire des côtés autobiographiques. La "morale" en est pour le moins étrange : pour échapper à la médiocrité du monde, rien ne vaut une bonne cuite. Il faut faire aussi avec le cabotinage de Noel Roquevert, le doublage lourdingue des pieds de Belmondo quand il danse le flamenco et avec des répliques qui manquent souvent de naturel (Et oui, Audiard a beau être bon, il ne l'est jamais à 100 %). Et au titre des bizarreries on remarquera un buste de Voltaire dans une institution religieuse ! Pourtant ce film a des côtés attachants parce que Gabin y crève l'écran, parce que certaines scènes sont bluffantes, parce qu'il y a un climat, une ambiance, une musique, de très beaux extérieurs, et parce que c'est aussi le meilleur Verneuil, un réalisateur rarement inspiré… Alors faisons la part des choses, on est loin de chef d'œuvre, mais ça reste un bon film.

estonius
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le 18 déc. 2018

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estonius

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