Avec Under the Skin, Jonathan GLAZER tente de faire passer pour de l'Art ce qui n'est que de la très mauvaise branlette intellectuelle pour bobos pédants et décérébrés. Comme les pseudos peintres qui font croire qu'une giclée fortuite de peinture sur une toile est l'expression d'une profonde réflexion sur le monde —et pour lesquels les bobos plein de fric aiment y voire des significations surréalistes et justifier leur élitisme en y accordant une valeur marchande tout aussi surréaliste—, le réalisateur ose proposer cet étron cinématographique qui n'a d'égal que... des dizaines (centaines voire milliers) de vidéogrammes amateurs sur Youtube...


Techniquement, le film est affligent à bien des égards.


Déjà, la photographie est totalement infâme et dégueulasse la plupart du temps avec des cadrages sans saveur aucune et d'une banalité consternante, le tout sans aucun travail apparent des couleurs, on plante la caméra (pour pas dire la GoPro voire le smartphone compte tenu des angles bien dégueulasses, là encore, des vues embarquées dans la camionnette) n'importe où et n'importe comment, une petite balance des blancs histoire de dire... et hop !!... C'est de l'Art... Certains semblent trouver ce travail incroyable, d'une innovation certaine et/ou tout simplement génial, bah je vous en prie, il y a des milliers de génies de ce genre sur YT qui attendent vos louanges... Pour ce qui est des moments ""érotico-métaphoriques"", seuls moments où un certain effort semble avoir été fourni sur le travail photographique, c'est assez propre, mais c'est surtout déjà vu et, là où ça a été déjà vu, ça a été fait à bien meilleur escient ! En effet, le réalisateur étant prisonnier de ses délires sous acide, il nous délivre des métaphores visuelles approximatives, peu signifiantes et peu efficaces, qui ne racontent pas grand chose mais qui sont suffisamment tordues et vagues pour laisser croire que ça pourrait raconter plein de choses très intelligentes, alors qu'en réalité, c'est tout aussi vide de sens ou libre d'interprétations fantasmagoriques délirantes sans queue ni tête qu'une giclée de peinture sur une toile blanche (le snobisme ultime de ces vains et absurdes objets de branlette intellectuelle étant naturellement une giclée de peinture blanche sur une toile blanche...). Bref, ces quelques moments un peu travaillés, mis en perspective d'un ensemble très amateur, ne font que souligner le caractère très pédant de leur auteur.


Ensuite, l'autre élément technique affligent est bien entendu le son... Après quelques secondes de silence absolu, commence une pure torture auditive qui a failli me faire saigner les tympans ! Mélange de cuivres et de cordes stridents noyés de sortes de crissements métalliques, c'est tout bonnement insupportable. D'ailleurs même mes enceintes n'ont pas spécialement appréciées... Et non content de sa connerie, GLAZER la réitère plusieurs fois !! Mais là encore, il suffit de lire quelques critiques ici-même pour se rendre compte qu'il semblerait que ce vacarme indescriptible soit une merveille de composition. Alors qu'on ne me prenne pas pour un imbécile, j'ai bien compris quelle était l'intention derrière ces "bruits" atroces. Mais pardon, j'ai pas besoin qu'on m'agresse les oreilles au point d'en avoir mal au crâne, pour parvenir à me plonger dans une ambiance dérangeante et angoissante ; des dizaines d'autres films y sont parvenus de manière bien plus efficace quand à mon implication émotionnelle et intellectuelle sans avoir eu besoin de me faire souffrir physiquement...


Mais c'est de l'Art............ Pour certains, je crois qu'il suffirait (et je suis sûr que ça a déjà été fait) de mettre un petit tas d'excréments humains ou canins sous cloche vitrée dans un musée, pour qu'ils crient au génie le plus absolu... Alors la prochaine fois que des agriculteurs iront déverser des bennes de fumier devant une préfecture en signe de protestation, il faudra s'empresser de mettre ça sous cloche vitrée, comme ça, à défaut d'être entendus par l'État, ces agriculteurs devenus artistes contemporains de génie toucheront peut-être quelques deniers de la part de tous ces bobos plein de fric...


Par ailleurs, je ne m'attarderai pas sur la direction d'acteurs ou leur jeu ; la plupart ne sont pas des comédiens et sont même plus ou moins filmés à leur insu... Scarlett JOHANSSON est assez transparente et la seule chose que beaucoup retiennent est qu'elle se retrouve entièrement nue... Mouais... Et alors ?! Bref...


Et venons-en à l'un des piliers de ce qu'est un film, le fameux "qu'est-ce que ça raconte ?". Parce que oui, idéalement, que ce soit pour faire réfléchir ou divertir ou les deux, un film c'est supposé raconter quelque chose... Mieux, raconter quelque chose d'intéressant... Mieux encore, raconter quelque chose d'intéressant et d'original (au moins dans l’approche d'un sujet s'il a déjà été traité)... Alors concernant Under the Skin, le thème est intéressant et puis... heu... c'est tout ! Parce que le scénario et le réalisateur n'en font rien, du moins pas grand chose, de ce thème... Il se passe pas grand chose... L'idée de filmer des gens non professionnel plus ou moins à leur insu dans une camionnette, ça n'apporte rien, même pas du réalisme ou de la spontanéité, c'est vide et insipide ce qui se passe... Les séquences métaphoriques n'enrichissent pas plus le propos et n'invitent même pas à une quelconque réflexion particulière en dehors de quelques évidences (et des délires desquels ceux qui voudront absolument y trouver quelque chose y trouveront tout et n'importe quoi)...


En conclusion, Under the Skin est une purge indigente et indigeste dont l'amateurisme et les pseudos parti-pris artistiques faussement iconoclastes ne constituent qu'une escroquerie prétentieuse qui ne fait que flatter la pseudo-science d'un public aussi pédant, imbu de lui-même et hautin que son auteur.

Angelus
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le 26 mars 2020

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