Beckinsale a les yeux bleus...
Dernier volet en date de la saga Underworld, après le prequel s'intéressant aux origines de la guerre entre les vampires et les lycans. Exit Len Wiseman, bienvenue au duo venu du froid déjà responsable du Silence des Ombres...
Nous ne sommes pas ici pour parler des mérites ou non de la saga Underworld, décriée par les uns. Chacun a son avis sur la question, et tous les goûts sont dans la nature. Mais au final, il faut bien avouer que ce sont les fans des deux premiers opus qui risquent de tomber de haut en voyant cette suite longtemps attendue, et franchement décevante. Revenant à l'esthétique gotico-urbaine du premier volet, les réalisateurs font le choix de propulser la belle Sélène dans un futur dans lequel les humains sont les principaux ennemis des vampires, les lycans ayant été décimés. Naviguant à vue entre l'invraisemblable et le risible, l'histoire comporte son lot de contradictions et plonge souvent dans le ridicule.
La faute à une volonté prononcée d'inscrire ce volet dans un registre bien plus musclé que les précédents, délaissant au passage la mythologie créée par Wiseman. Cette Nouvelle Ère promise se révèle vite être une simple superposition de scènes d'action pas toujours bien réalisées, et d'effets spéciaux inégaux. Là où les deux premiers films (et le troisième, bien que n'apportant rien de fondamental) tournaient autour d'une forme d'histoire, certes simpliste, mais tout de même présente, ce troisième opus se contente d'embrouiller le spectateur à coups de retournement de situations improbables et de révélations pseudo-choc.
Kate Beckinsale met une nouvelle fois sa plastique au service du spectateur, toujours de cuir vêtue, sans toutefois égaler sa prestation lors des deux films précédents (c'est dire...). Le film tourne essentiellement autour d'elle, les autres personnages se révélant n'être que des esquisses stéréotypées. Et que dire de Michael Corvin, le Kenny McCormick de la saga, qui prouve une nouvelle fois son statut de personnage le plus inutile de l'histoire du cinéma.
Les fans seront déçus par cette suite sans saveur, les autres passeront leur chemin sans regrets, en attendant, sans doute, un cinquième volume...