Une corde... un colt... par Ninesisters
Un western italien par Robert Hossein. Pourquoi pas ? Après tout, la France a co-produit de nombreux films du genre pendant des années, et Robert Hossein souhaitait rendre hommage à Sergio Leone, toutes proportions gardées.
Évidemment, c'est facile à dire, mais dans les faits, cela surprend un peu de regarder un long-métrage se voulant proche des Django et autres Sartana, mais avec Robert Hossein et sa collègue de la saga des Angélique, j'ai nommé Michèle Mercier. Cela surprend même si le duo s'en sort vraiment bien : Michèle Mercier ne vaut pas Claudia Cardinale mais remplit son rôle avec talent, tandis que Hossein possède ici une « gueule » qui le pré-dispose au western italien. Son personnage de flingueur puissant et solitaire, s'il manque d'originalité, impressionne tout de même par son charisme.
En terme de contenu, cela parait assez bâtard : à la fois caricatural de nombres de productions – une histoire de vendetta, et comme indiqué plus haut de flingueur solitaire, ici aux prises avec la famille de propriétaires malhonnêtes locaux – mais avec tout de même un style « à la française » qui surnage, avec malheureusement pas mal de dialogues superflus pour accentuer des sentiments entre les personnages alors qu'ils semblent évidents... C'est bien simple : Hossein doit avoir 3 lignes de texte, mais il y en a au moins deux d'inutiles.
Le résultat final est étrange. Il ne ressemble pas aux westerns classiques tout en y ressemblant étonnamment, cela finirait presque par passer pour une contrefaçon. Mais l'ensemble reste assez saisissant, plutôt violent voire malsain, malheureusement avec une photographie bas-de-gamme et une musique signée non pas par un habitué mais par le père du réalisateur.
Une curiosité, pas mauvaise pour un sou et même parfois vraiment bonne, mais bâtarde.