Robert Hossein rend un hommage appuyé à Sergio Leone (1) avec ce Une Corde, Un Colt qui le voit réuni à nouveau avec sa partenaire de la série des Angélique, la belle Michèle Mercier.
Cette dernière y interprète une veuve éplorée qui cherche à se venger de la famille de propriétaires terriens derrière la mort de son mari. Pour cela, elle fait appel à Manuel (Hossein), un ancien ami du couple devenu loup solitaire. Celui-ci s'introduit dans la demeure de la famille des Rogers et kidnappe la fille du patriarche...
Hossein interprète une évidente variation de l'Homme sans nom immortalisé par Clint Eastwood dans la trilogie des dollars. Malheureusement, malgré une barbe de trois jours et une tendance à tirer la gueule, il peine à faire oublier son prestigieux modèle.
On peut dire la même chose de Michèle Mercier, constamment dans l'ombre de Claudia Cardinale.
Cette tendance à l'imitation servile se ressent dans toutes les autres facettes du film. La réalisation est à base de longues séquences étirées à n'en plus finir, les dialogues peu nombreux de même que les fusillades. Le style est bien là mais sans le degré de talent supplémentaire propre à son inspirateur. A ce petit jeu là, Une Corde, Un Colt ne démérite cependant pas. La ville fantôme qu'arpente Manuel a un certain charme, tout comme une poignée de séquence dramatique.
De rares moments inspirés qui font regretter que le film n'ait pas réussi à s'affranchir de son trop encombrant modèle. En l'état, il demeure une curiosité intéressante pour les fans de Westerns Européens.
(1) Ce dernier aurait d'ailleurs tourné une séquence du film.