Die Hard 3 tente de redynamiser la franchise en déplaçant l'action du huis clos des précédents films à l'échelle de tout New York, faisant de la Grosse Pomme le terrain de jeu d'un John McClane (Bruce Willis, toujours impeccable) bien mal en point. Le retour de John McTiernan à la réalisation est un point fort, assurant une mise en scène carrée et rythmée qui fait mouche.
Les Points Forts
- Le duo Willis-Jackson : L'ajout de Samuel L. Jackson (Zeus Carver) est la meilleure idée du film. Leur dynamique de "buddy movie" fonctionne à merveille, offrant des échanges vifs et souvent hilarants qui portent une bonne partie du long-métrage.
Le concept du jeu :
- Les énigmes macabres imposées par le nouveau méchant, Simon Gruber (Jeremy Irons), sont un excellent moteur d'action et de tension, transformant le film en une course contre la montre trépidante à travers la ville.
Les Défauts faibles
- Un changement de formule parfois trop radical : Loin du "mauvais endroit, mauvais moment" qui faisait l'essence du premier film, McClane est ici la cible principale. Ce n'est plus un thriller d'action confiné, mais un "buddy action movie" à grand spectacle, ce qui dilue un peu l'ADN Die Hard originel.
Un dénouement décevant :
- Après une première heure haletante et pleine d'énigmes, la deuxième partie et le final s'essoufflent un peu, retombant dans des séquences d'action plus conventionnelles et moins inspirées. Le plan final de Simon est ingénieux, mais la résolution manque de la tension et de l'intimité du premier opus.
Le lien avec le premier film :
- L'idée de faire du méchant le frère d'Hans Gruber (du premier Die Hard) apparaît comme un artifice scénaristique un peu facile pour justifier le retour de McClane au centre de l'intrigue.
Conclusion :
Die Hard 3 est un solide film d'action des années 90, nerveux et très divertissant, grâce notamment à l'énergie du duo Willis/Jackson et à une course-poursuite
urbaine captivante. Cependant, il s'éloigne de la formule qui a fait le succès du premier, et son dénouement en demi-teinte l'empêche d'atteindre le statut de classique intemporel. Un bon moment, mais pas un grand Die Hard.