Les deux reproches à adresser à Une ruelle sous le soleil concernent sa durée excessive (3 heures et trente minutes), pour un nombre de péripéties limitées, et la platitude d'une mise en scène dans un mélodrame qui demandait davantage de baroque. Autrement dit, un Douglas Sirk aurait sans doute plié l'affaire, dans un style flamboyant, en 90 minutes chrono. Pourtant, le film a quelque chose de fascinant dans sa langueur et dans sa manière d'aborder des personnages qui tendent à masquer leur véritable caractère, à commencer par le faux frère (sa mère n'est pas celle qu'il croyait) qui souffre d'un vilain complexe d'infériorité qui le pousse à s'accuser de forfaits qu'il n'a pas commis. Au crédit du film, également, un humour assez délicat et les figures des deux mères, discrètes et humaines. Et au fond, 210 minutes, ce n'est pas si long si l'on décide, comme le cinéaste, de laisser du temps au temps.

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le 22 avr. 2023

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