Le côté sombre de l'internet

Pas vraiment convaincu. Je ne me souviens plus si le premier volet traitait du paranormal ou pas au final ? C'est l'impression que j'avais. Du coup ça a un peu biaisé mon état d'esprit.

En effet, je m'attendais à un film de fantôme ou que sais-je. Ceci étant dit, le traitement des méchants fait penser à un film de fantômes, c'est tellement tiré par les cheveux par moment. L'intrigue se traîne un peu, il faut attendre près de la moitié du film pour vraiment sentir un début de tension. Le dark web n'est pas un mauvais sujet, mais ça a l'ait un peu trop fantasmé ici (pourtant, il semblerait que l'auteur s'y connaisse puisqu'il a posté lui-même son film en téléchargement libre sur cette partie obscur de l'internet). Les personnages sont peu intéressants et assez mal exploités. Les mises à mort sont un peu décevantes. Il y a un côté glauque qu'il aurait fallu approfondir : le moment où on découvre les vidéos, c'est génial de ne pas les passer en revue, car comme les personnages, on s'imagine le pire et on n'a pas envie de voir ce 'pire'.

La mise en scène fonctionne globalement ; je suis assez fan de ce genre de plan avec des interfaces, je trouve que les quelques réalisateurs qui s'y collent se débrouillent bien avec ce concept (du moins de ceux que j'ai pu voir). On trouve de bonnes idées visuelles, de bonnes idées pour rendre visuelles des choses qui ne le seraient pas forcément. Par contre, si on regarde attentivement les écrans secondaires (qu'on n'est pas censé regarder) on constatera des petits 'sauts', des personnages qui sont assis et qui tout d'un coup ne le sont plus ; ça se remarque souvent quand une fenêtre secondaire devient principale. Les acteurs font un boulot correct ; personne ne sort vraiment du lot et je ne me souviendrai probablement que des deux copines mais pour d'autres raisons que leur performance.

Bref, c'est pas vilain mais l'intrigue est quelque peu tirée par les cheveux, ce qui gâche l'expérience. À noter que ce genre de film se regarde idéalement sur son ordi : par moment j'étais tenté de bouger ma souris.