Le Dernier Jugement dernier

Trois ans après le retour de nos Universal Soldiers dans un quatrième opus certes inégal et parfois cheap mais néanmoins rafraichissant, revoici Jean-Claude Van Damme, Dolph Lundgren et même Andrei Arlovski dans un cinquième film à nouveau réalisé par John Hyams qui a entretemps redirigé JCVD dans le peu fameux Dragon Eyes. Sauf que désormais, les règles ont bien changé et l'on s'éloigne de plus en plus du premier film réalisé par Roland Emmerich. Plus sombre, plus gore mais aussi moins centré sur l'acteur belge, Le Jour du Jugement est un épisode bien à part dans la saga, amenant le fan vers une toute nouvelle direction. Ça passe ou ça casse...

Le film se concentre sur John, interprété par le revenant Scott Adkins qui a déjà côtoyé la Van Damme dans Trafic mortel, Assassination Games et plus récemment Expendables 2. Nous suivons donc l'enquête de cet homme amnésique qui va, au fil de son investigation, découvrir qui il est et pourquoi il est lié à Luc Devereaux, responsable de la mort de sa famille. Accompagné d'une strip-teaseuse transparente (Mariah Bonner), John va faire plusieurs rencontres plus ou moins violentes, suivi de près par un UniSol nerveux et bien déterminé à lui faire la peau, campé par Andrei Arlovski dans un tout autre rôle que celui qu'il avait interprété dans le précédent volet.

Ainsi, le héros de ce nouveau film n'est plus la star belge ni le has-been autrichien mais bel et bien Atkins, plutôt convaincant quand il s'agit d'incarner un premier rôle. Et s'il assure niveau castagne bourrine (et parfois bluffante de réalisme), on ne peut pas en dire autant du scénario, assez alambiqué et finalement peu convaincant, cette histoire de quête de vérité sous fond d'armée secrète n'étant pas très reluisante, surtout lorsque Hyams s'éternise inutilement sur certaines séquences. Presque deux heures de bobine pour un film d'action aussi sobre, c'est quand même difficile à regarder.

Heureusement, les quelques scènes de baston sont bien torchées (pour peu que l'on digère les nombreux ralentis que nous inflige Hyams) et l'irrévencieux est désormais de la partie, plans gore et nudité à l'appui. L'atmosphère sombre du film ainsi que les rôles amoindris mais néanmoins différents de Van Damme et Lundgren, devenus les vrais méchants de l'histoire, apportent donc une certaine nouveauté à la saga, ne faisant pas de ce cinquième opus la meilleure des suites mais ayant le mérite d'être plus osée que d'ordinaire. Inégal mais plutôt efficace.