"Et je vous rajoute une triple portion d'incohérences avec les clichés?"

Je dis tout de suite que l'aspect graphique du film est très bon. La direction de la photographie a bien fait son boulot, et certains passages, quoiqu'insupportablement clichés, constituent une claque visuelle.
La musique n'est pas trop mauvaise, je ne l'ai pas retenu, que ce soit pour sa qualité et son absence de qualité.

Maintenant, passons à la vrai grosse partie de cette critique : est que quelqu'un a relu le scénar?
Passons sur les clichés d'histoire d'amour hollywodienne : si seulement c'était le seul problème! Mais non, les incohérences pleuvent. Je vais faire la liste de quelques unes, sans spoiler (fin c'est tellement prévisible que je ne sais pas si le terme spoiler est approprié.).
Un peu de contexte d'abord. Les deux mondes de cet univers ont des gravités opposés, et il sont reliés par une grande tour, qui permet de faire travailler tous le monde ensemble. Pour une raison ou une autre, le monde d'en haut (comment on définit le monde d'en haut d'ailleurs? Ça n'a même pas de sens!) est riche, tandis que l'autre est pauvre. Les riches dirigent la tour, et payent les pauvres d'en-bas avec de la matière d'en-haut. Parce que les matières d'en-haut et d'en-bas brûlent quand elles se touchent.

- Déjà, dans quelle matière est faite la tour? Elle touche les deux mondes, donc ou elle crame à une de ses bases (parce qu'elle est faite d'un unique matériau, qui brûle donc au contact d'un des mondes), ou elle crame de partout parce qu'elle est composite des deux mondes.
- Ensuite, à un moment du film, on voit le personnage principal (du monde d'en-bas) aller au boulot sous une pluie de pétrole. UNE PLUIE DE PETROLE!!! Bordel, faites pas brûler des clous de matières d'en-haut qu'on vous donne au compte goutte quand vous avez littéralement des hydrocarbures qui tombent du ciel!
- Le personnage principal, suite à une habile stratagème (il se fait une tenue remplie de barres de métal d'en-haut,) réussi à passer quelques temps dans le monde de son élue. Seulement, il reste plusieurs heures ainsi. Et son sang, lui, n'est pas sensé avoir changé de gravitation. J'en conclus que le héros est mort à la moitié du film, son cerveau noyé dans le sang.
- Il mange de la nourriture d'en-haut. Il devrait avoir de sacré brûlures d'estomac. ^^
- Comme dans tout bon film d'amour, il y a une scène de zizi panpan. Que je sache, les fluides corporels du héros sont constitués de matière d'en-bas. Donc... il brûle sa copine de l'intérieur. Quel romantisme.

Et ce ne sont que quelques unes des incohérences de ce film! Alors c'est bien beau d'utiliser le principe d'incrédulité, mais encore faudrait-il comprendre que les règles qu'accepte le spectateur doivent s'appliquer durant TOUT le film. Pas juste quand ça arrange les scénaristes.
Hardkey
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le 10 mai 2014

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