Vainqueur du destin par magyalmar
Les deux tiers du film sont d'un ennui sidérant. Pouvait-il en être autrement pour un biopic sur un personnage, Lou Gehrig, qui a certes marqué l'histoire du baseball (et encore le film montre tellement peu de scènes de match qu'on peut encore avoir des doutes) mais qui est aussi terriblement lisse ? Sans doute pas, mais le but était sans doute ailleurs : donner une image angélique du joueur et de l'homme pour véhiculer des valeurs morales et patriotiques propres à rassembler les foules à l'heure où la guerre se répandait dans le monde.
Si le film se sauve d'un naufrage cinglant, ce n'est donc pas grâce à son scénario boursouflé de bons sentiments, ni à sa mise en scène particulièrement sobre, ni à son montage académique, mais "grâce" à la fin de l'homme, dont la légende a été rattrapée par un destin cruel. L'émotion point enfin dans la dernière partie du film, grave et pudique.
Mais avant cela, il aura fallu se taper une interminable hagiographie pendant laquelle des acteurs de 40 ou 50 ans jouent des étudiants ou des joueurs pros... Pour tout dire, ça le fait moyen.