Plouf
CONTEXTE Jason takes Manhattan a un titre trompeur. En effet le film faute de budget conséquent ne se déroulera que fort pêu dans Big Apple. Tout comme les affiches de Jason pourfendant le slogan...
Par
le 13 oct. 2010
10 j'aime
Jason revient à la vie une fois de plus grâce à un court-circuit opportuniste. Subséquemment, il itère ses massacres.
Vendredi 13 : Chapitre VIII - L'Ultime Retour, cet avatar cinématographique de l'épouvante, se dresse tel un monument à la déception, un jalon regrettable dans une franchise déjà parsemée d'œuvres de qualité fluctuante. Il est, sans doute, le pire opus de cette saga prolifique, une œuvre qui navigue entre le grotesque et le franchement insignifiant.
Le dilemme affligeant quant à l'appellation la plus appropriée de ce métrage ne fait qu'accentuer sa profonde inanité. L'original, Jason Takes Manhattan, se révèle être une purement fallacieuse assertion, une supercherie marketing d'une audace confondante. Comment peut-on promettre la frénésie d'une mégalopole lorsque la majorité du film se déroule sur un bateau exigu et que les protagonistes ne foulent le pavé de Manhattan qu'à l'extrême fin, et pour une durée si parcimonieuse qu'elle confine à la dérision ? Cette promesse non tenue est une trahison flagrante de l'attente du spectateur, une affronterie d'une impudence rare. Et le titre français est banal.
Au risque de me répéter, les personnages qui peuplent cet écrin de désolation sont toujours aussi insipides, des archétypes creux et dépourvus de toute substance, voués à une fin prévisible et indifférente. Leur inexistence psychologique rend toute empathie vaine, transformant leur trépas en un simple intermède macabre dénué de la moindre tension dramatique.
Quant à l'apparence de Jason, défiguré et privé de son masque, elle n'est nullement effrayante ; elle est a contrario d'une laideur cartoonesque, conférant au croquemitaine une allure plus ridicule qu'inquiétante. Cette vision du monstre, loin de susciter la terreur, engendre plutôt une hilarité involontaire, sapant toute velléité de frayeur.
Pourtant, au sein de cette morne déploration, subsiste une once de grâce, un élément fugace qui transperce le voile de la médiocrité. Les apparitions subreptices de Jason enfant qui se noie, ces flashs oniriques et macabres confèrent un bref instant de trouble, de cette angoisse sourde que l'on attendrait d'un tel opus. Ces rares incursions dans le passé du tueur, par leur brièveté et leur caractère insaisissable, se révèlent être les seuls éclairs d'inspiration dans ce tableau autrement sombre.
Bref, c’est un échec retentissant, une œuvre qui cumule les lacunes narratives, esthétiques et d'exécution, se posant en triste épilogue (provisoire, évidemment) d'une franchise qui méritait sans doute une sortie bien plus digne.
Créée
le 28 juil. 2025
Critique lue 17 fois
3 j'aime
CONTEXTE Jason takes Manhattan a un titre trompeur. En effet le film faute de budget conséquent ne se déroulera que fort pêu dans Big Apple. Tout comme les affiches de Jason pourfendant le slogan...
Par
le 13 oct. 2010
10 j'aime
Pour la petite anecdote ce Vendredi 13 – Chapitre VIII : L'Ultime Retour est le seul film de la saga que j'ai vu au cinéma. J'avais bien choisit puisque c'est aussi sans doute le plus pourri de tous...
Par
le 22 nov. 2023
6 j'aime
4
Revisionnage (dix ans après). Nous sommes en 1990. Vendredi 13, chapitre VIII : L'Ultime Retour est le premier opus de la série à sortir directement en VHS en France (il aura le droit à une sortie en...
le 19 avr. 2020
6 j'aime
Le film est farouchement et profondément féministe mais quoi de plus normal pour un métrage dédié à une femme extraordinaire qui a permis que l’un des droits les plus élémentaires pour elles, même si...
Par
le 24 nov. 2022
36 j'aime
4
Treize ans de longues années d’attente patiente pour un résultat aussi famélique. Commençons par la fameuse 3D, je me souviens d’un temps où les lunettes 3D étaient devenues un outil indispensable...
Par
le 16 déc. 2022
27 j'aime
Une journaliste doit réaliser une entrevue avec Salvador Dali.Qui était assez surréaliste à l’instar de l’art du peintre pour réaliser un métrage sur le maître, si ce n’est Quentin Dupieux qu’on...
Par
le 7 févr. 2024
16 j'aime
3