Si l'on retrouve en apparence l'humour pince-sans-rire caractéristique du réalisateur, la magie a disparu, laissant la place aux ruminations stériles d'un Moretti vieillissant, plus qu'à une véritable réflexion sur l'art; Vers un avenir radieux ne dépasse ainsi jamais le constat d'un cinéma qui court apparemment à sa perte. Pourtant, le film est aussi un hommage nostalgique au cinéma, notamment à celui de Nanni Moretti lui-même. On y retrouve en effet des éléments caractéristiques de ses films: la présence d'un alter ego, l'histoire politique italienne, des séquences de chant et de danse, une traversée de la ville (la trottinette électrique a remplacé la Vespa de Caro Diario), etc. Mais ces citations bienvenues ne parviennent pas à contrebalancer la lourdeur pénible du reste du film: le réalisateur étale son ego sans réussir à faire rire.
La partie la plus intéressante du film est sans aucun doute la mise en abyme, intelligemment construite. Mais là encore, cette partie manque de développement, son traitement reste trop superficiel et n'apporte rien au récit principal, ce qui ne crée qu'ennui et confusion. Ces deux espaces narratifs finissent par dialoguer lors d'une séquence finale un peu artificielle, où tous les personnages sont réunis pêle-mêle dans une célébration sortie de nulle part. Une conclusion informe, qui tombe un peu à plat, à l'image de ce qui la précède.
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