Beaucoup d'effet-bus (screameurs ou scarejumps) certes efficaces, une bonne dose de torture porn et une excellente photographie pour un pitch aux allures de conte de fées macabre et aux nombreuses pistes narratives pour ... une histoire standard de malédiction qu'on se transmet via un objet, un jeu.
Une tentative, certes bien tentée, de sortir du sentir battu, mais qui se fait au prix de multiples tentatives d'interprétation, sans arrêt déçues. Si on se trouve face à du bon fantastique classique, on s'attend à l'hypothèse de la folie, à celle d'une Scrooge féminine, à celle des Choses de la vie version horrifique, voire à une histoire dans la veine du Puzzle de Thiliez et on se retrouve devant une histoire bien voire trop de la malédiction liée à un jeu morbide, à la croisée d'Hellraiser, Action ou Vérité, It Follows et Jumanji.
Plusieurs fois, le film aurait pu s'arrêter et donner le même sens voire plus de sens: la dernière demi-heure ne servant à rien sinon de l'horreur gratuite. Éventuellement, une lecture herméneutique politique floue peut renforcer le tout: condamnation du harcèlement, de l'influence à la morosité, des sectes, de la Repentance et du wokisme ("ils" jamais satisfaits qui choisissent leurs victimes en fonction de leur peur). À moins que ce ne soit un simple constat métadiégétiques où le "ils", c'est nous, spectateurs, qui voulons voir torturer des personnages.