Sus à la corruption

Réalisé par le "Cecil B. de Mille rouge", Satsuo Yamamoto, pour le compte d'un studio indépendant, Ville de violence tire son sujet d'une série de reportages parus dans un quotidien japonais. Assez proche de certains films sociaux américains de l'époque, sous une forme quasi documentaire, la dénonciation de la corruption généralisée d'une petite ville, autour du marché noir et des gangs, est puissante, bien qu'alourdie par une voix off moraliste en diable. Le film a été produit par un comité créé pour l'occasion, avec notamment en ses ranges le Syndicat des travailleurs du cinéma au Japon.